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i-syrene
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29 janvier 2008

Ballet Preljocaj, les 4 saisons. 19 janvier 2008, Rennes.

Des filles, des garçons. Qui se sourient, se regardent, se frôlent, s'enlacent. Qui jouent, comme jouent les enfants, à l'amour, à la séduction.

Légèreté du ton, pas de leçon de morale ici, ni de traité de sociologie. Du jeu, rien que du jeu. C'est récréatif et jouissif. Des garçons, des filles. Qui glissent de l'un à l'autre, sans distinction de genre, sans distinction de nombre. Solo, duo, trio ou grand jeu collectif. Au féminin, au masculin, au pluriel. Tout est possible dans le jeu...

A la sortie, tout sourire. Et je me mets à rêver d'une société qui nous laisse un peu plus jouer. Jouer à l'amour et à la séduction, jouer aux relations humaines. Et glisser des uns aux autres, sans distinction de genre, sans distinction de nombre, de race, de religion... sans distinction aucune.

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L
Assise sur le rebors intérieur de ma fenêtre, j'écris à la lumière du réverbère fixé sur le mur de mon immeuble, au premier étage. Mon appartement est sombre et je reste là, bercée par la vie qui prend forme dehors.<br /> Douce et chaleureuse, la lumière du réverbère éclaire les légers flocons qui tombent sans discontinuer depuis ce matin.<br /> <br /> L'air devient peu à peu palpable. Incarné, il prend forme. Un bal vient de s'ouvrir devant mes yeux émerveillés. Des masses mouvantes ondulent largement, doucement. Les corps se dessinent et s'entremèlent. Le vent les anime, les pousse et les rapproche.<br /> Une acalmie puis tout se fige. En suspension, gracieux, les corps se montrent plus distinctement dans l'intimité de leurs postures amoureuses. Un souffle tendre vient déplacer une hanche. Les dos s'arrondissent alors que les visages, illuminés de bonheur, semblent toucher un espace sacré. <br /> <br /> Mon regard dessend vers la rue quasi déserte maintenant.<br /> Les marques de pas s'effacent peu à peu pour ne laisser apparaître que le fruit d'une nuit d'amour.
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